Viviane Elisabeth Fauville de Julia Deck

C'est l'histoire de Viviane Elisabeth Fauville, une jeune femme abandonnée par son mari qui tente de reconstruire sa vie avec sa petite fille de 3 mois. Mais un matin, elle se réveille dans un état d'extrême confusion et en tentant de reconstituer sa journée de la veille dont elle n'a de prime abord aucun souvenir, elle en vient à penser qu'elle a tué son psychanalyste ...

C'est le premier roman de Julia Deck qui, dans un style original et incisif, entraîne le lecteur dans les méandres de l'esprit d'une jeune femme perturbée .

Comments

[blanc monique]

Une femme seule avec une petite fille de 12 semaines; son mari l'a quittée, le "psy" qu'elle voit depuis plusieurs années voudrait l'appaiser: soyez "gentille"le mot de trop tel un couteau et elle
se retrouve criminelle.
Histoire de séparation qui aurait pu être banale, situation trop dure pour être supportée et qui passe de la déprime à une situation de déprime qui ressemble presque à la folie.
Pouvoir d'un médecin, psy de surcroît, qui traite les cas les uns après les autres mais attention il y a des mots qui sont des poignards.La gravité d'une situation,un regard, un mot : qui est le
criminel? Est-ce celui qui tient le poignard?

[Marion, BDP]

Une femme fragilisée par la vie, une psychanalyse qui tourne mal, un meurtre… Ce titre, en passant du « je » au « vous », puis au « nous » ou au « elle » est très déconcertant. Loin de m’emporter,
la succession des pronoms m’a quelque peu déstabilisée et distancée. J’ai regardé la folie sans qu’elle réussisse à m’emporter. Et la fin même de ce court roman m’a laissée perplexe.

[christine]

Très bonne surprise, excellent roman qui se lit très vite !
Très bien écrit, j'ai beaucoup aimé le ton et le jeu des pronoms fait que vous vous identifiez d'emblée à cette femme perturbée, à son corps défendant effectivement ! C'est étonnant d'obtenir cet
effet !
Ce n'est ni un polar ni une thèse sur la folie..., c'est un écrit à part ! Vraiment très bien !

[Elisabeth Saint-Dizier]

Ce livre est différent de tout ceux que j'ai lus jusqu'à présent. J'ai adoré me laisser emporter par le sentiment de déséquilibre venant du style aussi bien que du fil du roman. Pour le style:
cette manière d'écrire par exemple: «Vous n'êtes pas tout à fait sûre.» ou: «Tu n'en crois pas un mot.» ou: «Il faut que je lui parle.». On se sent agressé, pris dans l'action à son corps défendant
en quelque sorte. Penser que le personnage principal a des troubles psychiques, qu'il est accusé de meurtre, et vous aussi, du coup... Le fil du récit: je n'en dirai évidemment pas un mot. Sinon
que j'ai un sourire jubilatoire quand je pense à l'effet de miroir à la fin du livre. Rien n'est résolu. Dans la vie comme dans le livre.